Que s’est-il passé avant ?                        (Textes repris de la Revue historique neuchâteloise 2013/01)

Bien que le souvenir du château ne se soit jamais perdu, il faut attendre l’année 1861 pour que débute une première exploration du site, sous d’assez mauvais auspices d’ailleurs. Cette année-là, « un chercheur de trésors ayant affirmé qu’ils’en trouvait un dans les ruines du château, quelques aventuriers entreprirent de les explorer. Ils renoncèrent bientôt à leur ingrate besogne, mais ils avaientdéblayés les décombres et mis au jour les soubassements de fortes murailles. Ces ruines parurent si intéressantes aux habitants du village que plusieurs d’entre eux s’associèrent pour achever les fouilles et mettre au jour tout ce qu’on pourrait de ces curieux vestiges. On découvrit ainsi les fondations d’une tour pénétrant de six mètres dans le sous-sol et dont les murs avaient deux mètresd’épaisseur « . Cette première fouille archéologique d’un château neuchâtelois fut conduite entre le 22 juin et le 13 juillet 1862 par le pasteur James Lardy, qui désirait aménager l’accès du site pour en faire un « lieu de promenadeagréable et pour attirer les étrangers qui visitent la Suisse« .  En 1879, la Société d’histoire et d’archéologie, qui tenait son assemblée à Rochefort, dégagea 200 francs pour conduire des fouilles, décevantes nous dit-on, sous la direction du colonel Alphonse de Mandrot auquel nous devons tout de même le premier plan de situation des vestiges maçonnés. Ce plan fut complété de deux autres relevés publiés des mêmes vestiges, en 1894 par Jules Colin et en 1901 par l’architecte Emile Vassaux, probablement précédés dequelques  investigations supplémentaires. Entre 1934 et 1936, une fouille générale du site a bien failli avoir lieu sur la base d’un projet d’occupation de chômeurs qui se proposait de dégager les vestiges et de reconstruire le château  pour y installer une auberge de jeunesse(!). Malgré l’aval conditionnel de la commission cantonale des monuments historiques, la fouille n’alla probablement jamais au-delà d’un important débroussaillage du site.

Plus récemment, un certain nombre de trouvailles isolées et mal contextualisées ont enrichi collections privées et publiques. Celles qui ont étéportées à notre connaissance comprennent en particulier la production et les outils d’un atelier de faux-monnayage du XIVe siècle étudiés et publiés par Marguerite Spoerri en 1995, des tuiles romaines, une monnaie romaine, des tessons de céramique de l’âge du Bronze, ainsi que de nombreux éléments métalliques médiévaux: clous, carreaux d’arbalète, fers à cheval, éperon, lames de couteau, faucilles, boucles de ceinture, clés, cloche, etc. En 2012, la section Conservation du patrimoine de l’Office du patrimoine et de l’archéologie du canton de Neuchâtel (OPAN) a fait procéder à un relevé topographique complet du site, à une évaluation du potentiel archéologique et à une première évaluation des besoins de restauration.

Informations sur le déroulé du projet. 11.mars.2019

Ce printemps  de nouvelles activités devraient se dérouler sur le site du château de Rochefort. La poursuite de la sauvegarde des murs est essentielle pour pérenniser ce site. Le document que vous pouvez consulter constitue un résumé des activités faites sous l’égide de l’OPAN.

Projet de restauration et de mise en valeur des ruines du château de Rochefort

Décision du Conseil général de Rochefort.   8 novembre 2017

Dans sa séance du 8 novembre 2017, le Conseil général de Rochefort a accepté le rapport du Conseil communal et ainsi accordé un montant de CHF 20’000.– destiné aux travaux de mise en valeur du site. En sus de ce montant il est également prévu que le personnel forestier soit éventuellement sollicité dans le cadre des travaux qui seront entrepris.

Le rapport complet peut-être consulté: Rochefort___Soutien_financier_AACRO

Le Canton octroie une subvention  (Extrait de l’article paru dans l’Express le 25 avril 2017)

 Par Nicolas Heiniger

PATRIMOINE – Le canton a octroyé une subvention de 52 000 francs pour la conservation et la mise en valeur des ruines du château de Rochefort

L’article complet peut être lu : Express_25-04-2017_page12

Laténium

Le musée neuchâtelois  Laténium a fermé l’exposition  « Emotions patrimoniales ». Dans le cadre de la préparation de cette exposition, la commissaire de l’exposition a interviewé deux membres de l’AACRO en relation avec le patrimoine et ce sur le site du château de Rochefort. Il en est ressorti une vidéo que nous avons le privilège de montrer sur notre site internet. Merci à la direction du Laténium. Voir la vidéo ICI